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Chacun Sa Vie

  • jolyalingerieparis
  • 28 mars 2017
  • 2 min de lecture

CLAUDE LELOUCH : UN COEUR EN LIBERTÉ

Il y a deux réalisateurs que j’aime à la folie quelque soit le film, quelque soit le résultat, quelque soit le scénario. L’un d’entre eux s’appelle Claude Lelouch, et son dernier film « chacun sa vie ». Evidemment, il n’y aucune objectivité dans cet article, mais il vous donnera peut-être envie de voir ce film malgré les mauvaises critiques habituelles. C'est en assistant à une plaidoirie d'Éric Dupond-Moretti que Claude Lelouch a eu l'idée de réaliser Chacun sa vie. "J'ai regardé cette salle d'audience, ce concentré d'humanité et j'ai pris conscience que tous les gens présents avaient sans doute une histoire riche, des secrets, des regrets, des envies, des intérêts. Derrière chacun de ces visages, il y avait une vie entière qui les avait conduits là", analyse-t-il. "J'ai soudainement voulu tout connaître d'eux. À défaut de pouvoir tout découvrir, j'ai eu envie de l'imaginer et de le raconter. Chacun sa vie est né ainsi".

Les détracteurs vous diront que les personnages ne sont pas aboutis que les tranches de vie racontées sont inégales et les intrigues inexistantes. C’est vrai, mais c’est ça que j’aime justement, que j’adore même dans le cinéma de Lelouch. Il filme la vie et la vie est rarement aboutie, rarement bien cadrée, rarement cohérente, rarement surprenante. Aussi, quand au détour d’un carrefour d’une petite ville de Province, la caméra du réalisateur nous surprend, elle en devient inoubliable, culte. Béatrice Dalle, sublime prostituée qui se confesse avec cette vérité qui donne le frisson à son client amoureux transi Eric Dupont-Moretti, Christophe Lambert qui lèche le sol pour ne pas gâcher un grand cru brisé par sa femme Marianne Denicourt qui essaye de sauver son mari de l’alcoolisme à n’importe quel prix, Johnny Halliday merveilleux dans son propre rôle et dans celui d’un sosie parfait. Les hasards, les coïncidences, les mensonges, la grâce, les rencontres, la vie des gens ordinaires mêlées à celles des gens exceptionnelles. Il y a tout ça chez Lelouch et le contraire. La prostituée avec sa petite vie est plus grande que le petit juge avec sa grande vie. J’aime à la folie Lelouch parce qu’il pourrait faire un film sur chacun d’entre nous, il fait apparaître l’invisible, il donne de l’importance à chacun de ses personnages même quand ils n’en ont pas vraiment. Qu’importe ! Toutes les vies méritent un film pour lui.

Et puis, cet amour des comédiens qu’il a est sublime. Il n’a que faire du star système, de la grille des acteurs bankables, Lelouch est libre, totalement libre, c’est un cœur en liberté, c’est pour cela que les inconditionnels de son cinéma dont je fais partie sont si nombreux.

En filmant, Béatrice Dalle, Francis Huster, Christophe Lambert, Marianne Denicourt, Rufus, Lelouch nous offre un film avec des acteurs et actrices qui nous manquent tant et rien que pour cela, je lui dis merci !

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